[Football : Olympique lyonnais - Rennes (2-2)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon
technique 1 photographie numérique : couleur
historique L'Olympique lyonnais est passe très près d'une grosse désillusion, [le 23 août 2000], à Gerland, à l'occasion de la venue de Rennes pour la reprise du championnat de France de première division. Menés 2 buts à 0 après un quart d'heure de jeu, les hommes de Jacques Santini, réduits à dix à moins de dix minutes du coup de sifflet final à la suite de l'expulsion de Marc-Vivien Foë, ont réussi malgré tout à arracher le match nul grâce à l'incontournable Sonny Anderson. Les Lyonnais auraient même pu s'imposer dans les arrêts de jeu sur une reprise de la tête de Marlet, mais le gardien rennais Debec s'interposait parfaitement. "Nous avons affiché un gros mental", soulignait à l'issue de la rencontre Tony Vairelles, auteur du premier but de l'OL. "A la pause, nous nous sommes regardé dans une glace et nous avons vu que nous n'avions vraiment pas été bons. Nous avons peut-être eu le souci de trop bien faire. Au retour des vestiaires, nous nous sommes libérés. Nous ne pouvions pas faire pire et avons essayé de mieux jouer. Heureusement, nous avons réussi à revenir dans le match". Le club rhodanien n'a donc pas dérogé à ses mauvaises habitudes, lui qui n'a jamais gagné le match d'ouverture du championnat depuis son retour parmi l'élite en 1989. Il n'en demeure pas moins que ce match nul est un moindre mal pour une formation lyonnaise qui s'est montrée inexistante en première période et indigne d'un prétendant à la Ligue des Champions. Cueillis à froid dès la quatrième minute par un centre-tir de Delaye détourné dans sa cage par Coupet, les partenaires de Florent Laville encaissaient un second but sept minutes plus tard sur une tête lobée de Grégoire qui reprenait une passe en profondeur d'Echouafni. Ce scenario catastrophe n'incitait cependant pas les Lyonnais à se révolter. Positionné très près de ses deux attaquants, Dhorasoo n'avait aucune influence sur le jeu de l'OL qui ne se créait qu'une seule véritable occasion au cours de cette première période sur une frappe d'Anderson à la demi-heure de jeu. Apres avoir regagné les vestiaires sous les sifflets du public, les Lyonnais revenaient sur la pelouse de Gerland avec de bien meilleures intentions. Jacques Santini décidait de lancer Steve Marlet dans la bataille. L'entrée en jeu de l'ancien auxerrois allait s'avérer déterminante puisque sur un centre en retrait, il trouvait Tony Vairelles seul au point de penalty, lequel ne laissait pas passer l'occasion de réduire le score (57e). Le réaménagement tactique de Jacques Santini permettait à l'OL de jouer beaucoup plus en profondeur et de mettre la pression sur son adversaire. Porté par son public, Lyon se créait des lors une demi-douzaine d'occasions avant que Malbranque, auteur d'une très bonne entrée, n'offre un caviar à Anderson lequel s'y reprenait à deux fois pour tromper Debec. "Il faut rendre hommage aux joueurs pour leur réaction. Il y a pas mal de nouveaux, il y a toujours quelques automatismes à retrouver, mais je ne pense pas que c'est dans ce domaine que Lyon a manqué sa première période, mais plutôt en raison de la volonté de faire un match trop propre", estime Jacques Santini. Pour son premier match sur le banc de touche de l'OL, le successeur de Bernard Lacombe a vécu une soirée riche en émotions dont il tire déjà quelques enseignements. "Il faut retenir la réaction des joueurs et ne pas se baser sur la deuxième période, mais plutôt sur la première qui est tellement loin de nos possibilités", reconnait le technicien rhodanien. "Nous avons encore des réglages à faire notamment dans les intervalles, un problème non résolu. C'est surtout cela qui m'a inquiète avant la mi-temps". Reste maintenant à savoir si la deuxième mi-temps des Lyonnais va inciter Jacques Santini à privilégier une formule à trois attaquants pour les prochains matches à domicile. A l'extérieur, l'entraineur général de l'OL ne devrait en principe pas déroger à son traditionnel 4-4-2. Réponse des jeudi à l'occasion du déplacement à Sedan ou les Lyonnais n'auront pas le droit à l'erreur sous peine de voir s'échapper des équipes comme le Paris SG, Marseille ou Lens qui n'ont pour leur part pas manque leur entame de championnat. Source : "L'OL aux deux visages" / Stéphane Marteau in Lyon Figaro, 31 juillet 2000, p.1 et 15.

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